«Un juriste doit avoir du charme, du sens de l’humour, du charismatisme, voire de la ruse», dit Alan Baker, master de l’Institut juridique de l’Université russe de l'Amitié des Peuples de la Géorgie
Alan, tu voulais faire quoi dans la vie quand tu étais petit et pourquoi tu as choisi le droit?
Je voulais devenir architecte. Les classes de dessin étaient simples pour moi, j’ai eu des succès en mathématiques. Avec l’âge, j’ai compris que l’architecture est un métier créatif, et moi, je ne suis pas tout à fait créatif. J’ai choisi le droit qui est plus pragmatique, à mon avis.
Tues de Géorgie. Combien de temps pour t’installer en Russie ? Avais-tu des difficultés dans un nouveau pays?
À Tbilissi, je faisais mes études à l’école secondaire A.S. Pouchkine. Nos pays se trouvent l’un près de l’autre, et historiquement, nous sommes proches, nous avons les cultures similaires et une religion. Mon déménagement en Russie était une décision pensée, c’est la cause pour laquelle je n’ai rencontré aucune difficulté.
Un bon élève, on le naît ou on le devient ? Tes études avec des A partout, comment ont-elles commencé?
On le devient, certainement. Mes études ne prenaient plus de temps que chez mes amis ou mes camarades d’institut. La seule chose qui compte est l’approche. Une heure et demie du séminaire peut être utilisée au maximum — écouter et aller au fond des choses, ou bien s’occuper des activités extérieures et puis rattraper le retard pendant son temps libre. Si on profite correctement les possibilités que l’université donne, et gérer son temps rationnellement, établir des priorités, on peut réussir en études.
Quel était le sujet de ta thèse de bachelor?
Le sujet de ma thèse de bachelor était " Immunités des hauts fonctionnaires des États de juridiction pénale en droit international «. J’ai choisi ce sujet conjointement avec ma promotrice de thèse Marianna Iliachevitch. Les raisons qui avaient influencé mon choix étaient mon intérêt pour le droit pénal international et ma participation au congrès international de Blishchenko pendant la 3ème et la 4ème année d’études.
» Il y a trop de juristes «, » C’est impossible maintenant de trouver l’emploi pour les juristes " - tu n’avais pas peur de ces phrases quand tu choisissais ton métier?
Un milieu compétitif professionnel ne me fait pas du tout peur. Chaque professionnel est un individu, chacun a ses points forts et un nombre des sujets pour lesquels il possède les meilleures compétences. Le juriste est le métier demandé dans les sociétés publiques et privées. Les gens pensent que le juriste ne fait que rédiger les pièces et prononcer de beaux discours devant le tribunal, mais ce n’est pas le cas. Chaque jour, on doit traiter de nombreuses informations, on doit les trouver, étudier, analyser et évaluer du point de vue de la loi en vigueur. C’est très difficile à faire sans enseignement spécialisé.
Quelles sont tes réalisations professionnelles pour le moment?
Au début de l’année 2020, j’ai été embauché par la Direction commerciale de RUDN sur le poste du conseiller juridique. Heureusement, mes études ont lieu les soirs et à distance, donc, j’arrive à joindre.
C’est quoi le succès pour toi ? Quelles sont tes qualités personnelles qui te permettent d’avoir du succès?
Le succès est la reconnaissance des progrès et des résultats du travail, la réalisation des objectifs. Le travail et l’assiduité, la responsabilité et l’insistance m’aident à réussir. Chaque métier nécessite l’engagement, l’organisation et le professionnalisme. Puisque tout d’abord, l’employeur s’intéresse aux compétences, la capacité de penser logiquement et atteindre des objectifs fixés. Beaucoup de mes camarades d’institut travaillent déjà avec succès dans les grandes entreprises juridiques, internationales, de conseil. Et avant tout, chacun d’eux est un jeune travailleur dévoué et ambitieux.
D’ailleurs, un juriste doit avoir du charme, du sens de l’humour, du charismatisme, voire de la ruse.
Sauf tes études et ton travail, tu fais quoi d’autre?
Ces derniers temps, je lis beaucoup de livres belles-lettres étrangers et nationaux. Je note plus particulièrement les romans policiers historiques de Boris Akounine, j’adore ses subtilités du sujet.
Qu’est-ce que tu conseilles aux étudiants de premières années ou à ceux qui envisagent de suivre les cours de droit?
Si je pouvais revenir en 2015 et me conseiller quelque chose lors de l’admission, sans doute j’aurais dit " Apprends la théorie de l’État et du droit ! ". C’est une discipline de base qui donne la notion de la jurisprudence dans son aspect global.
Je conseille à mes jeunes collègues et aux futurs étudiants de ne pas gaspiller un temps précieux, mais se procurer des connaissances, des compétences et de l’expérience dès maintenant. Développez-vous, comprenez et analysez vous-même, sortez de votre zone de confort, engagez-vous même si l’affaire semble impossible à faire. Lisez les ouvrages, essayez d’établir les relations saines avec vos professeurs et vos camarades.
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