«Je veux consacrer ma vie au développement de l’éducation dans mon pays», — Mohammad Kazim Tabasomm, étudiante en relations internationales à la RUDN

«Je veux consacrer ma vie au développement de l’éducation dans mon pays», — Mohammad Kazim Tabasomm, étudiante en relations internationales à la RUDN

Dans cette interview Tabasomm parle du Forum des femmes eurasiennes, d’une carrière dans les relations internationales et de la vie en Afghanistan.

Tu es en deuxième année de relations internationales. Veux-tu devenir diplomate?

Au début je pensais que oui. Mais ensuite, j’ai compris que ce n’était pas mon truc. Un spécialiste dans les relations internationales, ce n’est pas toujours un diplomate: mes connaissances me permettent de travailler dans des domaines connexes. Maintenant je veux consacrer ma vie au développement de l’éducation dans mon pays. Nous avons encore beaucoup de gens qui ne savent pas banalement écrire leur nom. Je veux ouvrir une fondation caritative pour que mon peuple ait la possibilité de devenir les professionnels dont l’Afghanistan a tant besoin en ce moment.

Tu participes à des expositions des communautés des pays différents, tu organises des excursions et tu parles de la culture et de l’art de l’Afghanistan sur les réseaux sociaux. Qu’est-ce qui t’inspire?

Je ne peux pas imaginer ma vie et mon pays sans les montagnes. Je me rappelle quand j’étais enfant, même en été à +40, sortir de la maison, regarder ces géants de pierre et voir de la neige sur leurs sommets. Cela me manque vraiment à Moscou.

Je suis également inspirée par les gens et leur façon d’apprendre. Le fait est qu’il y a des problèmes avec les manuels scolaires et la littérature éducative en Afghanistan. Mes connaissances — médecins, historiens et enseignants — même après avoir obtenu leur diplôme utilisent les notes qu’ils avaients faites pendant leurs études. Tout ce qu’ils ont noté lorsqu’ils étaient à l’université les aide à travailler maintenant. L’Orient est une matière délicate, et l’Afghanistan, je dirais, l’est encore plus.

Au cours de ta première année tu as pris la parole au Forum des femmes eurasiennes à Saint-Pétersbourg. Comment es-tu devenue une participante et quel était le sujet de ton intervention?

Lorsque j’étudiais le russe dans un cours pour réfugiés, on m’a interviewée. On m’a demandé ce que je pensais de la Russie, s’il était difficile d’apprendre la langue, ce que je voulais faire. C’est grâce à ce forum que les organisateurs m’ont trouvée. Il y avait une session au forum où des femmes du monde entier ont pris la parole. Elles ont partagé leurs histoires de vie, discuté des problèmes qu’elles rencontrent dans leurs études, leur travail et leur vie de famille. J’ai également pris la parole au forum et j’ai parlé de moi, de ce que je fais à l’université et, bien sûr, de mes objectifs de vie.

Qu’est-ce qui t’a le plus marquée dans ce forum?

Des femmes talentueuses, intelligentes et qui ont réussi dans la vie. Lorsque des personnalités publiques de plus de 120 pays se réunissent sur une même plateforme, se rencontrent et partagent leurs expériences, c’est inspirant, on se rend compte qu’on n’est pas seul. Mais surtout, vous avez l’occasion de rencontrer des personnes que vous n’auriez peut-être jamais rencontrées dans votre vie. Par exemple, après mon discours une députée du Tadjikistan est venue me voir et m’a dit qu’elle était très heureuse de voir enfin une fille d’Afghanistan à ce forum. Plus tard, j’ai rencontré la porte-parole du Ministère russe des affaires étrangères Maria Zakharova et j’ai même pris une photo avec elle. J’ai également rencontré des représentants d’"Uralchem" où j’ai été invitée pour un stage.

Dans quel département as-tu effectué ton stage à «Uralchem» et quelles compétences as-tu acquises pendant ton stage?

Mon stage était dans le département des RH. Je m’occupais principalement de documents et j’observais les personnes qui passaient des entretiens. Pendant mon stage j’ai appris que la chose la plus importante dans tout travail est l’équipe. Vous n’arriverez à rien si vous ne pouvez pas et ne savez pas comment communiquer avec les gens. Et cela, ainsi que la patience et la bonne volonté, sont les compétences les plus importantes pour ceux qui veulent travailler dans le domaine des relations intergouvernementales.

Quels sont tes rêves?
 

Chaque jour est différent. Mais globalement je rêve de voyager. Quand j’étais enfant, mes parents m’ont envoyé un livre sur les curiosités de la Grande-Bretagne. J’ai lu un article sur Big Ben et j’ai réalisé que je voulais le voir en personne — Londres est en haut de ma liste de voyages. En Russie je voudrais visiter le Caucase. J’aime beaucoup les danses, les chants et la nourriture de cette région. Les gens du Caucase dégagent une énergie incroyable qui les attire et ne les lâche pas.

Tu participes à des conférences, à des forums, à des modèles de l’OTSC (Organisation du traité de sécurité collective) tant à la RUDN qu’à MGIMO. Pour quoi le fais-tu?

Avant tout, pour faire des rencontres. Par exemple, à MGIMO j’ai rencontré une fille qui étudie le persan et l’Afghanistan. Ensuite, il y a l’expérience. Elle aide non seulement dans les études, mais aussi dans la suite des activités professionnelles. Par exemple, la participation au modèle de l’OTSC vous donne un aperçu de l’organisation de l’intérieur. Et la critique. Lors des réunions scientifiques vous pouvez recevoir des commentaires d’experts et de professeurs qui vous diront sur ce que vous devez travailler et où vous avez déjà fait du progrès.

Comment te reposes-tu?

La plupart du temps je reste à la maison avec ma famille. Nous aimons parler d’histoire et d’art. J’aime cuisiner avec ma mère: je veux enfin apprendre toutes les nuances de notre cuisine nationale.

Que représente pour toi la RUDN?
 

Une véritable amitié entre les peuples, le professionnalisme des enseignants et des opportunités. Les opportunités sont la chose la plus importante. À la RUDN les gens ont envie de faire quelque chose, la communiquation avec des étudiants de plus de 160 pays vous donne une énergie et un enthousiasme particuliers. Vous avez envie de faire quelque chose de votre côté, de mettre de l’énergie dans des projets et de réaliser même l’idée la plus folle.

Trois mots que tu pourrais utiliser pour décrire ta vie dans 10 ans

Succès. Santé. Famille.

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