«J’aimerais que chaque étranger trouve son ami russe» dit Polina Kotova, l'une des fondatrices du service bénévole «OHANA», étudiante excellente pendant 10 semestres
Tu as été admise dans 5 établissements pour faire des études à titre gratuit. Pourquoi tu as choisi RUDN?
J’ai choisi RUDN par mon coeur, c’était mon sentiment interne qui m’a dit ce que je devais faire. À RUDN, je suis entrée dans un monde différent. Quand je déposais mon dossier, je m’aménageais au foyer, c’étaient les étrangers qui m’entouraient. Ici je fais connaissance avec une grande quantité des gens, des cultures, j’ai regardé la Russie de leur point de vue.
Tu as décidé d’aider aux étudiants étrangers dès les premiers jours ou bien?
Je suis une bonne élève jusqu'au bout des ongles et j’étais toujours occupée par les études. Les premières deux années à RUDN je ne m’intéressais pas à la vie sociale. Je faisais mes études tout simplement.
Je faisais mes études avec Edgard Jose Ramirez Grand, vénézuélien, et lors de la deuxième année des études je l’aidais parfois à faire ses devoirs maison. Edgard est entré au comité d’étudiants de la faculté économique et m’a appelé avec lui. J’ai décidé d’essayer et je suis allée à la commission des étudiants étrangers.
Vous avez fondé le service bénévole «OHANA», ce projet a passé au-dessus 350 autres projets et maintenant est au final du concours fédéral. Dites-nous comment «OHANA» a vu le jour?
Leurs premiers mois à Moscou, les étrangers communiquent en général avec leurs concitoyens et ne pratiquent le russe que lors des cours. Mais cela ne suffit pas. Edgar et moi, on voulait simplifier le procédé de l’adaptation des étrangers et on a décidé de créer le lieu où on pouvait obtenir l’aide avec le devoir maison, parler russe, prendre du repos, tout simplement.
C’était l’histoire du dessin animé « Lilo et Stitch » qui nous a inspiré. Selon son sujet, Stitch est venu sur Terre, il s’est retrouvé tout seul et ne comprenait pas ce qui se passait. Il s’est lié d’amitié avec Lilo qui lui a aidé et l’a admis à « ohana »— dans sa famille. Pour moi, « OHANA » est une grande famille internationale où on te soutiendra toujours et n’abandonnera jamais.
Combien d’étrangers ont reçu déjà votre aide à «OHANA»?
La première année, on a pu aider à 250 étudiants. L’année passée, c’était déjà 300 étudiants environ. Chaque bénévole doit aider à un étranger au moins. La première année, il y avait une fille qui a pris en sa charge 7 étrangers ! Elle réunissait son « équipe » ensemble et faisait les devoirs maison avec eux.
La communication des bénévoles et des étrangers ne se termine pas la fin de l’année d’études, quand ils passent à ses facultés de base, où les copains de leurs comités d’étudiants leur aident. Beaucoup d'entre eux continuent à communiquer. « OHANA » n’est pas une communication unilatérale des étudiants russes vers ceux étrangers. C’est l’échange d’expériences et de culture.
Certains étrangers deviennent bénévoles eux-mêmes, ils passent l’Ecole des bénévoles pour aider les nouveaux étudiants, comme on l’a fait pour eux. Environ 40% des bénévoles « OHANAé sont les étrangers.
Quelles difficultés avez-vous rencontrées en 2020?
On a dû passer rapidement tout notre travail en ligne. On a organisé le projet « Hotline », on a fait une conversation distincte à WhatsApp, où on état présent de 9heures du matin jusqu’au minuit. C’était une partie d’un grand projet « Ne_tRUDNo ». Son objectif consiste à aider aux étrangers se préparer à l’examen de la langue russe, qu’ils doivent passer la fin de la formation pré-universitaire. Les étudiants prennent les devoirs types de l’examen, analysent la grammaire, pratiquent la langue orale. Cette année, « Ne_tRUDNo » a passé aussi à MS Teams.
Comment tu réussis à joindre les études réussies et le bénévolat?
Guidée par les principes que les études sont l’activité principale à l’université, qu’on doit faire à 100%. Et l’activité sociale est ce que permet de se développer. L’une n'empêche pas l'autre, on doit fournir le maximum partout.
Oui, bien sûr, j’avais des nuits blanches, deadlines. Je ne peux pas dire que j’aime à faire des études. C’est toujours difficile à commencer le travail, rédiger de gros projets, chercher les informations. Mais quand on voit les résultats, on comprend qu’on y arrive – cela est très motivant, on ressent les forces et l’énergie. Ces moments, j’aime d’obtenir de nouvelles connaissances.
Pourquoi l’économie? As-tu choisi le métier pratique ou pour l’âme?
Dès l’enfance, j’aime les chiffres, j’aime des calculs. Quand j’étais petite, je jouais avec la calculatrice et le boulier en bois. À l’école, j’aimais les mathématiques. Quand je choisissais le métier, je pensais à l’économie, l’hôtellerie et la gestion. J’ai choisi l’économie parce qu’elle contient le plus de l’analyse.
Je veux lier ma carrière avec les activités d’étude de point de vue analytique — structure, statistiques, chiffres etc. Travailler dans une société internationale. J’ai déjà goûté le métier pendant mes stages de fin d’études dans l’Agence technologique russe. J’ai dû faire face à des projets déposés au concours du Ministère de l’industrie et du commerce. 500 pages du texte et des chiffres, de gros dossiers qu’on devait résumer à un petit récapitulatif.
Quelle idée te permettra de rendre le monde meilleur?
Je voudrais que notre projet « OHANA » existe non seulement au sein de RUDN. Je voudrais que chaque étranger trouve son ami russe, qui lui aide à s’adapter, maîtriser la langue et découvrir notre culture à titre gratuit. Je rêve que de petites « ohana » existent dans la plupart des universités.
Pendant tes 5 ans à RUDN, tu as réussi à découvrir les dizaines des pays. Quel pays tu voudrais visiter et travailler à l’avenir?
J'ai toujours aimé l’Allemagne. À l’école, j’ai étudié l’allemand, j’avais de bons professeurs. L’Allemagne m’est proche de l’esprit. Les allemands sont ponctuels, ils aiment le système structurel, l’ordre. C’est juste comme dans les mathématiques – mon amour pour elles se manifeste partout. J’apprécie la manière dont ils mènent les affaires et les relations avec les gens. Un étudiant allemand est venu chez nous à la faculté d’économie pour un an. Il s’est intégré rapidement, visitait les activités d’étudiants. On a réussi à lui aider à s’adapter.
Pour information :
Polina a terminé ses études de bachelor à RUDN selon la spécialisaton «Économie», spécialité «Analyse de projet et modélisation en économie». Actuellement, elle fait ses études en deuxième année du master, spécialisation «Gestion», spécialité «Gestion internationale».
Le service bénévole «OHANA» parvint à atteindre la finale du Concours panrusse de la meilleure organisation des organes de l’autogestion des étudiants dans la catégorie «Meilleur système d’adaptation des étudiants étrangers et réalisation de la coopération internationale». Le concours a reçu 359 demandes de 48 sujets de la Fédération de Russie. Le service bénévole «OHANA» est l'un des huit finalistes.
A propos du travail «OHANA» — par étapes.
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1ère étape — accueillir de nouveaux étudiants, leur présenter RUDN et inviter à "OHANA". Dans le hall de la sous-faculté, on est présent toujours près du comptoir avec notre logo — la poupée russe. On répond aux questions, fait connaissance, aide.
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2ème étape — les étrangers remplissent les questionnaires. Cela est nécessaire pour choisir le bénévole — cela dépend de la connaissance de la langue, des particularités culturelles et des hobbies communs.
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3ème étape — on organise des rencontres. On raconte ce qu’on peut faire pour leur aider. Pendant l’année, on organise des jeux, excursions qui permettent aux étudiants s’ouvrir et surmonter les barrières de communication. On fait l’accent sur la langue russe — on explique la grammaire, la différence entre les mots et on aide à préparer les discours pour les cours.
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