«Il n’y a rien d’étonnants. La RUDN est notre maison»
Qui vous a incité à entrer à l’Université de l’amitié des peuples?
J’ai une expérience de la communication internationale depuis l’âge de cinq ans. Mon père, qui est géologue, a commencé à travailler à l’Université de l’amitié des peuples dès les premiers jours de sa création. Bien sûr, j’étais attirée par la responsabilité et le romantisme de cette université. Lorsque j’ai terminé mes études secondaires en 1974, j’étais déjà bien familiarisée avec l’environnement universitaire. Cependant, j’ai dû travailler dur et faire preuve de l’assiduité pour réussir tous les examens d’entrée et tous les entretiens.
Quel souvenir gardez-vous de vos années d’études? Y avait-il des matières préférées? Peut-être souvenez-vous du foyer des étudiants?
Je ne me souviens pas de matières que je n’aimais pas. Tout était intéressant! Quelque chose était plus difficile à maîtriser, quelque chose était plus facile — c’est certainement le cas. Et mon premier amour était l’espagnol (à l’école j’apprenais l’anglais). En outre, j’ai dansé dans l’ensemble «Rythmes de l’amitié» et j’ai chanté dans l’ensemble de chanson politique. J’ai donc beaucoup voyagé (en tournée!). J’ai fait du ski et de l’athlétisme. Beaucoup d’amis! Une vie étudiante formidable!
Je ne vivais pas dans le foyer. Mais j’ai travaillé dans une équipe de construction, notre équipe se composait d’étudiantes. Nous avons réparé des foyers, travaillé sur le chantier de construction du bâtiment principal de notre université à Miklukho-Maklaya.
Il y avait beaucoup à faire en tant qu’étudiant! J’ai été diplômée de l’UDN en 1980, l’année des Jeux olympiques de Moscou.
Avec lesquels de vos camarades de groupe restez-vous en contact?
Beaucoup de mes camarades de groupe sont restés travailler à l’UDN. Je garde donc le contact jusqu’à ce jour. J’ai rencontré Tatiana Larina de Lituanie pendant mes examens d’entrée. Nous sommes devenues amies et avons étudié dans le même groupe. Aujourd’hui, elle est docteur en philologie, professeur à la faculté des lettres de la RUDN et rédactrice en chef du Russian Journal of Linguistics (Revue Russe de la Linguistique) qui fait partie de la base de données SCOPUS. Bien sûr que j’en suis fière!
J’entretiens également des relations avec mes camarades de groupe d’autres pays. Par exemple, avec Nilakshi Suryanarayan — elle enseigne à l’université de Delhi en Inde. Elle a reçu la médaille Pouchkine de notre président pour sa contribution à la popularisation de la langue et de la culture russes.
Bien sûr, je dois en citer beaucoup d’autres: l’auteur des manuels de la langue russe comme étrangère Anna Ivanova (Soboleva), le professeur des universités Vladimir Denissenko, le spécialiste de la littérature Alexandre Chistyakov, le professeur des universités Elena Remtchukova... Et mes camarades de groupe étrangers ne sont pas moins importants dans leurs pays! La liste est très longue. Et pas seulement mes camarades de groupe, mais aussi mes amis et collègues d’autres années d’études et d’autres départements.
Je suis très fière d’avoir de tels amis et de tels collègues!
De quelles professions qu’on ne trouve pas à la RUDN rêviez-vous quand vous étiez enfant?
Et quelles professions intellectuelles n’existent pas dans notre université, qui est axée sur l’enseignement fondamental classique?! Je rêvais d’être traductrice et historienne. Mais je me suis lancée dans la philologie et je suis devenue professeur de russe comme langue étrangère. J’ai également obtenu un diplôme de traducteur, ce qui était mon rêve.
Je suis très satisfaite de ma profession ! Lorsque j’étais étudiante, j’étais avant tout intéressée par les caractéristiques structurelles et systémiques de la langue. Par conséquent, j’ai essayé dans différents années d’études d’approfondir de différents aspects: la phonétique, la grammaire, le vocabulaire, la formation vivante des significations et des sens dans la parole et la langue — tout cela est très intéressant. Grâce à ma profession, j’ai travaillé au Ghana, en République dominicaine, en Slovaquie et dans d’autres pays. J’ai beaucoup appris sur les gens, les coutumes et le mode de vie.
Quel était le sujet de votre mémoire de fin d’études? Quelles sont vos impressions sur la journée de remise des diplômes?
J’ai effectué mes travaux scientifiques au département de linguistique générale et russe qui était dirigé à l’époque par Lev Alekseevich Novikov, un savant avec une majuscule. Il y avait un cours spécial dans le département appelé «Interlinguistique» qui m’a fasciné. C’était Sergey Nikolaevich Kuznetsov qui nous enseignait à l’époque et qui est devenu mon directeur de travail de fin d’études. Il est aujourd’hui professeur des universités à l’université d’État de Moscou (MGU). Nous avons étudié dans notre travail l’utilisation des mots espagnols dans le flux du discours russe par les étudiants en philologie de l’UDN, des questions de linguistique et de psycholinguistique. Cet intérêt s’est ensuite développé dans le cadre de ma thèse de recherche. En 1988 j’ai soutenu ma thèse de doctorat, dans laquelle j’étudiais d’une façon systémique les emprunts de la langue espagnole vers la langue russe. La question de l’internationalisation des langues dans le contexte de la mondialisation est toujours actuel.
Les soutenances de mon travail de fin d’études et de ma thèse m’ont marquée, mais depuis lors, j’ai passé divers examens, présenté mes idées et mes projets à de nombreuses reprises. Et il y a toujours de l’excitation, même la peur — c’est de mon caractère... Et la joie de vaincre! Ça a marché. Et je travaille dans ma spécialité ! ...et pas mal, à ce qu’il paraît!
Qu’est-ce que vous préférez dans votre travail?
Tout! Comment un enseignant peut-il enseigner ce qu’il n’aime pas? J’enseigne le russe à des étudiants étrangers: je considère que c’est ma principale tâche professionnelle. Je fais un cours de base pour les futurs enseignants de la langue russe comme étrangère et je dirige les stages. Dans les cours spéciaux, je parle de ce que je connais, je comprends et j’aime. Bien sûr, j’aime tout ça! J’enseigne aux étudiants la culture de la communication en langue russe, les normes de la langue! J’adore ça aussi!
Vous faites partie d’une grande dynastie de la RUDN. Votre père était doyen de la faculté d’ingénierie et vice-recteur de la RUDN. Vous avez rencontré votre mari à la RUDN. Votre fils est aussi diplômé de la RUDN... C’est incroyable...
Ma sœur est également pianiste et professeur à la RUDN. La femme de mon fils est également diplômée de notre département de physique et des mathématiques, elle travaille maintenant à l’Université MGIMO.
Mes trois petits-enfants jouent des instruments de musique, étudient les langues et sont assez doués en mathématiques et en construction... Ils font du sport. Il y a assez de passe-temps pour tout le monde. Peut-être trouveront-ils eux aussi leur intérêt à l’université. Mais c’est encore loin.
Qu’y a-t-il de si surprenant ? C’est juste la façon dont la vie a tourné, et la RUDN est notre maison.
Vous avez dansé dans les «Rythmes de l’amitié». La danse vous a-t-elle empêchée ou vous a-t-elle aidée à étudier ?
La danse est un sport et un art. Les hobbies ne peuvent pas être un obstacle! Cela ne fait qu’aider à mieux organiser le temps! Et cela élargit mes horizons, favorise l’empathie. J’aime toujours les danses latino-américaines. Bien sûr, j’aime les danses russes de tous les jours, et j’ai aussi étudié spécifiquement les chorégraphies géorgiennes et adyguéennes pour les femmes. J’ai aussi dansé l’angolais et le malgache. Mon fils, d’ailleurs, a également dansé dans l’ensemble pendant de nombreuses années. Il y a donc une dynastie ici aussi.
Imaginez que la RUDN soit un être humain. Que lui offririez-vous pour son anniversaire?
Je pense que notre famille lui a déjà donné et continue de lui donner tout ce qu’il faut — amour, temps, travail, vie. Et comme un livre est le meilleur des cadeaux, j’offre mes créations: guides d’étude, articles scientifiques, etc.
Quelle «qualité» appréciez-vous le plus chez la RUDN?
Le haut niveau d’éducation et l’amitié non seulement entre les étudiants, mais aussi entre les enseignants et les étudiants. C’est cette amitié et ce respect, ainsi que les activités communes, qui créent les conditions d’un haut niveau scientifique et éducatif. Lorsqu’il existe un tel sentiment de compréhension et d’amitié, cela se traduit toujours par une réussite scolaire ou professionnelle.
Un dimanche d'hiver, à l'occasion de l'exposition «Russie», la RUDN a réuni des étudiants, des partenaires et des collègues et a organisé une conférence intitulée «Nous sommes différents! Nous sommes égaux! Nous sommes ensemble!». L'événement a eu lieu dans le pavillon 57 de la Société russe «Znanie». Ce jour-là, la salle était pleine à craquer.
À la veille de la nouvelle année, nous faisons le bilan des 365 jours écoulés et nous nous fixons de nouveaux objectifs pour l'année suivante. Dans nos études, nos recherches et notre travail, nous pensons à conquérir un sommet encore plus élevé.
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