«J’ai écrit à 15 éditions avant que mon premier roman aît été publié»: Cristina Demiantchiuc, linguiste et jeune écrivaine

«J’ai écrit à 15 éditions avant que mon premier roman aît été publié»: Cristina Demiantchiuc, linguiste et jeune écrivaine

Publier son premier roman à 16 ans, se lier d’amitié avec un réseau neuronal et écrire un roman sur les esclavagistes extraterrestres... Christina Demyantchuk, étudiante en première année à la faculté de philologie de l’Université de l’amitié des peuples de Russie raconte comment son chemin dans la littérature a commencé et si les machines l’emporteront sur l’homme.

Tu as 18 ans et tu publies déjà ton deuxième roman. Comment cela a-t-il commencé?

J’écris depuis l’enfance. D’abord des poèmes, puis des récits et des nouvelles. À 14 ans j’ai eu l’idée de mon premier livre «Le monde magique de l’oubli». J’en ai parlé à ma mère qui m’a dit: «Écris!» Les huit premières pages ont été difficiles, car c’est le début qui est le plus difficile. Non seulement vous devez présenter les personnages à vos lecteurs, mais vous devez aussi faire avancer l’intrigue et l’histoire là où vous vouliez qu’elles aillent. Ce roman a fini par être publié, il a paru en 2021.

Le métier d’écrivain est-il pour toi un hobby ou une vocation professionnelle?

Les deux. À l’avenir, j’aimerais lier ma profession à un travail littéraire. J’écris depuis si longtemps que je ne peux pas exister sans cela. Si je ne touche pas à mon travail pendant un mois, j’ai l’impression d’avoir vécu tout ce temps en vain. En outre, l’écriture est pour moi le prolongement d’une tradition familiale. Mon arrière-grand-père Vassily Seleznyov a fait paraître plusieurs livres dans lesquels il publiait ses poèmes et ses fables. Mes grands-parents composent également des poèmes, mais ne les publient pas.

Ton roman «La planète bleue» raconte l’histoire des personnes qui ont déménagé dans une autre galaxie et sont devenues les otages d’extraterrestres. Comment est née l’idée de ce livre?

Ma mère adore la science-fiction, les histoires sur l’espace et les catastrophes environnementales avec des intrigues poignantes. Quand j’étais petite, elle me lisait beaucoup de contes de fées, ce qui m’a amené à créer l’intrigue. Au début, c’est le titre du roman qui m’est venu à l’esprit. Youri Gagarine a appelé la Terre «La planète bleue» lorsqu’il l’a vue dans l’Espace.

Les illustrations du roman ont été réalisées par une intelligence artificielle. Quelles scènes du livre ont été sélectionnées pour les illustrations et quel en était le principe?

C’est ma mère qui m’a suggéré de faire appel à une intelligence artificielle. J’aimais l’idée qu’un réseau neuronal puisse créer des illustrations pour un roman sur la haute technologie et le futur lointain. Cet algorithme n’est pas capable de créer des scènes en mouvement, même si la description des illustrations est assez détaillée. La plupart du temps l’intelligence artificielle ne crée pas plus d’un objet sur lequel elle concentre tout son «savoir-faire». J’ai donc choisi pour des illustrations des images de personnages, de planètes où se déroulent les événements du roman et de quelques animaux extraterrestres.

Penses-tu que les robots réduiront l’humanité en esclavage dans le futur?

Je ne crois pas à une apocalypse robotique. L’intelligence artificielle utilise aujourd’hui ce qui a déjà été créé et n’est pas encore en mesure d’inventer quelque chose de propre. Les humains ont encore la capacité de prédire ce que feront les machines.

Avoir une idée de roman est une chose, la concrétiser sans oublier ses études en est une autre. Quand travailles-tu le mieux?

Pendant les vacances. J’ai commencé à écrire lorsque j’étais encore à l’école secondaire, et l’été est la période la plus productive. Il est important que je n’aie rien pour me distraire afin d’être inspirée et de me recharger en émotions positives. En ce moment et pendant les week-ends, il s’agit avant tout d’étudier. La plupart de mon temps est consacré à la préparation de conférences et de séminaires pour lesquels je dois apprendre beaucoup de vocabulaire étranger en anglais, en espagnol et en latin.

Quels sont tes projets pour le livre? Vas-tu le mettre en ligne ou le confier à un éditeur pour qu’il soit publié?

Je suis encore en train d’écrire «La planète bleue», mais je prévois de le publier sous forme numérique. D’une part, de plus en plus de gens lisent des livres sur Internet; d’autre part, il est plus difficile qu’il n’y paraît de publier un livre. J’ai envoyé mon premier roman fantastique en 2021 à 15 éditions avant qu’il ne soit accepté pour l’impression. Certains m’ont écrit «Désolé, nous avons tellement de livres en cours d’impression en ce moment», d’autres m’ont appelé personnellement pour m’expliquer qu’ils n’imprimaient pas ce genre d’ouvrages. J’ai compris que les grands éditeurs travaillaient avec des auteurs qui étaient déjà célèbres. Mais à l’époque, c’était mon premier travail.

Quel est ton livre préféré?

Celui que tu lis en ce moment. En ce moment, j’ai «Ahsoka» d’Emily Johnston sur ma table de chevet. C’est un livre sur «La Guerre des étoiles», que j’adore.

Trois mots pour décrire ta vie dans dix ans...

Maison. Famille. Livres.

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