«À la RUDN, on trouve tout en un seul endroit: l’unicité, la polyvalence, l’amour des gens» — Elena Kaverina, professeur associé à l’Institut médical

«À la RUDN, on trouve tout en un seul endroit: l’unicité, la polyvalence, l’amour des gens» — Elena Kaverina, professeur associé à l’Institut médical

Le travail à Toula et à Moscou, les recherches au Portugal et en République tchèque, la danse au Sri Lanka et au Kremlin — dans l’interview avec Elena Kaverina, professeur associé de l’Institut médical.

Vous souvenez-vous de votre première journée à la RUDN?

C’était le 1er septembre 2004, nous avons été officiellement intronisés à l’université, il y avait différents ensembles sur la scène. Ce jour-là, j’ai compris qu’à la RUDN, je ne me contenterais pas d’étudier, mais que je participerais également à un travail créatif. Et je suis venu danser dans «Rythmes de l’amitié» pendant 13 ans.

Quelles étaient vos matières préférées lorsque vous étiez étudiante?

Santé publique et organisation des soins de santé, économie de la santé, dermato-vénéréologie, technologie pharmaceutique, pharmacognosie, gestion et économie de la pharmacie. Je suis originaire de Tula — il y a beaucoup de patients atteints de maladies de la peau dans la ville. J’ai toujours voulu comprendre pourquoi. J’ai aimé l’organisation de la santé car elle couvre tous les domaines de la médecine. C’est important pour le médecin généraliste, le chirurgien, le dermatologue. Je veux comprendre comment améliorer notre système de santé.

Où viviez-vous lorsque vous étiez étudiante? Quel trajet faisiez-vous pour arriver à la RUDN?

À partir de 16 ans, je vivais seule dans un appartement et je prenais le trolleybus 72. Je prenais place dans le trolleybus, j’ouvrait un atlas sur l’anatomie humaine et je le lisais pendant tout mon trajet.

Qui était votre directeur de thèse?

Ma première formation est la médecine générale, là nous ne faisons pas de diplômes. Lorsque j’ai obtenu mon deuxième diplôme universitaire en pharmacie, j’avais pour chefs de thèse Svetlana Suslina et Viktor Vandyshev. Depuis ma quatrième année, je suis engagée dans des travaux scientifiques au département de la santé publique et de l’hygiène avec Anna Fomina, Dmitry Kitcha. Ces personnes sont mes professeurs, je les considère comme mes parrains scientifiques.

Vous avez commencé à travailler en pharmacie à l’âge de 16 ans. Pourquoi?

J’ai commencé à travailler encore plus tôt, quand j’étais enfant. Nous avons une entreprise familiale liée à la pharmacie. Notre société, Pharmbythim Ltd, est l’une des 100 premières entreprises familiales de Russie et est placée sous le patronage du président de la Chambre de commerce et d’industrie. Quand j’étais petite, j’aidais mes parents: je tapais des documents, je faisais des petites courses. À l’âge de 16 ans, lorsque j’ai pu être enregistrée, j’ai commencé à travailler officiellement. Je suis passée d’un poste d’apprenti à celui de chef du département médical et pharmaceutique, et j’y supervise aujourd’hui les domaines médicaux et la recherche et le développement. Notre société effectue des ventes en gros et au détail de médicaments, stocke maintenant des vaccins contre l’infection à coronavirus (COVID-19) pour toute la région de Tula, et nous avons également des pharmacies immunobiologiques.

Vous parvenez à combiner votre travail à la RUDN avec votre enseignement au département des disciplines biomédicales et de la pharmacognosie de l’université pédagogique de Tula. Comment parvenez-vous à combiner les deux?

J’ai parfois l’impression qu’il y a beaucoup de travail, mais cela s’intègre parfaitement dans ma vie. Pendant longtemps, je ne pouvais pas appeler la RUDN un travail. Après tout, il existe un stéréotype selon lequel le travail est quelque chose de forcé. Et je faisais ce que j’aime faire. Les gens me demandent: «Si vous aviez beaucoup d’argent, de grandes opportunités, que feriez-vous?» Je réponds toujours que je ferais ce que je fais maintenant.

Comment apprend-on à tout combiner? Je ne sais pas, c’est le phénomène de la RUDN. Je suis à 100% un produit de la RUDN — toute cette vie sociale, publique, scientifique. En venant ici à l’âge de 16 ans, je me suis retrouvée dans cet environnement — j’y faisais mes études, j’allais à l’orchestre de l’Inter-club, dans différents clubs. Ce flot incessant d’activités formait un modèle de vie, où l’on peut tout faire.

À Tula, j’enseigne l’histoire de la pharmacie, la pratique de l’approvisionnement et de la réception des matières premières médicinales, et j’ai enseigné la chimie pharmaceutique. Il y a quelques années, c’est notre famille qui a initié l’ouverture d’une filière pharmaceutique à Tula. Il n’y avait pas de formation pour les pharmaciens dans la ville, et nous étions fortement dépendants des diplômés d’autres universités. Nous avons ouvert un cours dans un collège médical, et nous avons aidé à ouvrir une formation pour les pharmaciens à l’université pédagogique de Tula. Mais il n’y avait pas de professeurs pour les filières d’étude récemment ouvertes — l’initiative s’est avérée punissable. Nous étions obligés à aider l’université à enseigner quelques disciplines.

Vous dirigez une des associations professionnelles d’étudiants de l’institut de médecine. Pourquoi avez-vous décidé de le faire?

En 2021, nous avons créé une association professionnelle d’étudiants (APÉ) appelée «Organisateurs et leadeurs de la santé publique». Quand j’ai commencé à travailler comme chef de thèse, au fil du temps, de plus en plus d’étudiants ont commencé à s’inscrire chez moi. Je me suis rendue compte que je ne pourrais pas tout leur expliquer un par un, alors j’ai décidé de les réunir en cercle. C’est ainsi que notre APÉ a vu le jour. Aujourd’hui, mes élèves gagnent presque toutes les compétitions auxquelles ils participent. Avant, c’était des étudiants de groupes anglophones, mais maintenant il y a plus de russophones. Nous avons à notre actif plus de 40 lauréats d’olympiades, de concours et de conférences.

Quelles sont les victoires les plus significatives de vos élèves?

Je me souviens bien de la première victoire des étudiants, alors que j’étais encore étudiante de doctorat. Ils ont été les meilleurs dans le cadre du concours universitaire annuel de mémoires scientifiques de recherche. C’était très important pour moi parce que c’était la première fois et parce que la mémoire était en anglais. C’était une nouveauté à l’époque, même si aujourd’hui cela est devenu monnaie courante. Je me souviens aussi d’avoir remporté une conférence en Hongrie, à l’université Semmelweis. Il a été remporté par Namwira Joannes Namwira Ditto, un étudiant namibien (diplômé de l’institut de médecine en 2019), avec son article intitulé «Les régions de Kavango en Namibie: lutte contre la grossesse chez les adolescentes et son impact».

Vous avez un diplôme de traducteur/interprète. Pourquoi un médecin voudrait-il étudier les langues étrangères? Il s’agit, après tout, d’un grand travail supplémentaire, et les études en médecine sont déjà assez difficiles.

Lorsque j’ai choisi une université, c’est ce diplôme d’interprète qui a été déterminant. Je n’avais pas l’intention de m’inscrire à la RUDN. Lors de la journée portes ouvertes de l’Université de médecine Pirogov, on nous a dit: «Vous avez une fille intelligente, elle écrit bien les Olympiades. Vous devriez aller à la RUDN, ce n’est pas loin. Ils ont des Olympiades là-bas». C’est comme ça que je suis arrivée à la RUDN. J’ai appris que je pourrais avoir le diplôme d’interprète en même temps que le diplôme de médecine et j’ai décidé de rester. Un médecin moderne doit lire beaucoup de textes étrangers, toutes les recherches importantes sont publiées en anglais, de même que les principales bases de données. Vous comprenez la majeure partie du monde — et ils vous comprennent. Cela offre des possibilités de projets internationaux: j’ai passé un examen en République tchèque, j’ai étudié l’organisation des soins médicaux au Portugal. Sans la langue étrangète, cela n’aurait pas été possible.

J’espère que bientôt je parlerai non seulement l’anglais mais aussi le français. La RUDN prépare un projet international avec l’Université Côte d’Azur et un programme de master.

Vous avez un projet social visant à étudier la prévalence et à sensibiliser les patients atteints de maladies chroniques non transmissibles. De quoi s’agit-il?

Ce projet s’inscrit dans la continuité des recherches que je mène depuis que je suis étudiante. Je m’intéressais aux maladies chroniques non transmissibles de la peau. Puis le spectre s’est élargi pour inclure, par exemple, les maladies gastro-intestinales et respiratoires. Nous étudions maintenant les facteurs à l’origine des maladies, non seulement en Russie, mais aussi dans des pays d’Amérique latine, d’Afrique et d’Asie. Nous avons commencé à étudier une nouvelle infection à coronavirus — les causes d’une évolution plus sévère de la maladie, comment les comorbidités sont affectées.

Depuis 13 ans, vous dansiez au sein de l’ensemble «Rythmes de l’amitié», qui avait des concerts au Kremlin. Pourquoi voulez-vous aussi danser?

«Rythmes de l’amitié» sont ma deuxième famille. La chef de l’ensemble, Valentina Ryazanova, est ma seconde mère. Mes principaux amis universitaires sont des danseurs de cet ensemble. Aujourd’hui, nous sommes dans des pays différents, mais nous restons en contact. Il y a quelques années, j’étais au Sri Lanka et j’y ai rencontré Abdul, un ancien élève de «Rythmes». Lui et moi avons dansé un quadrille russe sur le rivage de l’océan Indien, et nous avons dit bonjour à notre groupe.

Nous sommes allés en France plusieurs fois, en Inde, nous nous sommes produits dans toute la Russie, nous avons beaucoup joué au palais d’État du Kremlin. «Rythmes de l’amitié» est l’un de mes meilleurs souvenirs de ma vie d’étudiante. Le groupe fêtera son 50e anniversaire cette année, et j’ai mis en scène une danse bachkir pour la nouvelle distribution à l’occasion du concert du jubilé.

Imaginez que la RUDN est une personne. Que lui offririez-vous pour son anniversaire?

Enfant, j’adorais faire des cadeaux que je fabriquais de mes propres mains. Cela reste pour longtemps. Pour la RUDN, j’écrirais un livre sur cette université: sur les moments forts qui lui sont associés, sur ce qu’il a donné à moi et à mes amis, au monde entier. Et je voudrais lui donner de nouveaux étudiants talentueux qui feront partie de la RUDN que le monde entier connaît.

Quelle est la «qualité» que vous appréciez le plus à la RUDN?

À la RUDN, vous trouverez tout en un seul endroit: unicité, universalité, amour des gens. Le slogan «Découvrir le monde en une seule université» concerne la RUDN.

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